Retour sur le 32e Gala de l’ADISQ

C’est de ma place au balcon, blackberry en main à tweeter les moindres activités en salle que j’ai vécu cette 32e édition du gala de l’ADISQ. Contrairement à tous les journalistes des nouvelles artistiques qui couvraient cet événement de leur salon en portant du mou où en paillettes de la salle de presse, je ne peux pas dire que j’ai trouvé le gala plate ou ennuyeux. En fait, vous dire de tel propos serait vous mentir, car cette personne qui riait beaucoup trop fort durant une partie de ce gala. C’était le rire d’une fille qui remerciait la vie d’être assise dans cette salle, encore impressionnée et non désabusé par le milieu, du moins pas encore.

 

Les blagues de Louis-José étaient drôles et justes. Pour les avoirs entendu 2 fois en pratiques au courant des dernières semaines, je trépignais d’impatience de voir la réaction de l’industrie face à des gags les concernant. Par contre, comme tous l’ont dénoté, que ce soit dans leurs articles, billets ou tweets, c’était un Louis-José Houde plus nerveux qu’à l’habitude auxquels nous avons eu droit. Il manquait cette magie, cette spontanéité des dernières années. On déplore aussi le manque totale de chimie entre lui et l’Invincible Rémi-Pierre Paquin à qui on avait confié l’animation de l’Autre Gala présenté plus tôt cette semaine.

 

Je pourrais vous parler des prestations de Maxime Landry, Marc Hervieux et cie, mais ils sont nombreux déjà à l’avoir fait. J’aimerais profiter de ma tribune pour revenir sur un sujet que j’avais en partie couvert lors de mon billet sur l’Autre Gala, c’est-à-dire tout le tapage qui entoure le nom des gagnants dans chaque catégorie. Jamais je n’aurai vu autant de chialage en ligne concernant des vainqueurs. Après la controverse que causa Béatrice Martin à l’Autre Gala, autour de qui aurait dû gagner le prix hip-hop de l’année, voilà que sur le net, les journalistes du dimanche, les éditorialistes amateurs et cie c’étaient donnés les mots pour basher tous et chacun.

 

Je suis de l’école de pensées que de ce mériter une nomination devrait déjà être considéré comme un exploit, une reconnaissance de son milieu, le trophée n’étant que la cerise sur le gâteau. Vous avez le droit de ne pas aimer tous les gens en nomination, mais de là à les dénigrer, dénigrer leurs fans, c’est traiter beaucoup de monde d’idiot. Oui ce sont deux anciens de Star Académie qui ont gagné les plus gros prix de la soirée, mais il faut arrêter d’y voir des complots d’empires, les conspirations des babys boomers qui ont votés massivement pour un tel ou l’autres. Si ces artistes étaient tout simplement talentueux ? Oui oui vous avez bien lu, j’ai écrit le mot talentueux. Je suis persuadée qu’on aurait entendue parler de ses gens un jour où l’autre, ils ont eu la chance d’être au bon endroit, au bon moment et d’avoir une machine pour les aider à arriver plus vite au sommet de la colline du showbizz. Ils n’ont pas volé leurs places pour autant. Plusieurs de leurs confrères et consoeurs ayant gradués de la Star Académie sont disparus dans le firmament aussi vite qu’ils étaient apparus. Quand je vois des gens comme Maxime Landry, je suis fière pour lui. C’est un artiste multidisciplinaire, il maîtrise guitare et piano, en plus d’avoir une voix extraordinaire. Oui il a repris une horde de vieux succès, mais il a gagné avec une chanson originale, écrite par une de nos plus grandes auteure-compositrice, Lynda Lemay, qui a elle aussi gagné dans le passé des Félix. L’a-t-on traité d’arriviste pour autant ?  Et si vous feriez quelques recherches vous verriez que Maxime a gagné mainte concours avant d’être élu la star de la chanson. De plus si vous regardez l’histoire de la télévision, vous verrez que les concours de chants télévisés ne date pas d’hier. Ce débat me fait penser que le jour où nous verrons un des gagnants d’En route vers mon premier Gala gagner son premier Olivier, allez-vous tous vous pauser les mêmes questions, aura-t-il voler sa place lui aussi, après tout il sera lui aussi issus d’un concours.

 

Bref on a eu le droit de aimer ou non les gagnants, la question n’est pas qui était méritant où non, mais plus de poser des questions sur la méthode de votation et de nomination de l’ADISQ. C’est à l’institution même qu’il faut aller frapper, pas sur nos artistes qui ne demandent qu’à être talentueux et à être aimés.

 

Tout ça pour vous dire que j’ai adoré mon expérience, j’ai ri trop fort et j’ai adoré les victoires de Maxime Landry. Maintenant lapidez-moi ou propagez la bonne nouvelle!

 

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